samedi 25 septembre 2010

En bref.

- Mon prof de philo est ultra gentil, agréable, marrant. Il n'a qu'un seule défaut : on ne comprend pas ses cours. Ah non, un deuxième : on comprend encore moins quand il explique.
- J'ai presque fini L'éducation sentimentale (le long passage sur la description de chaque caillou de Fontainebleau m'a légèrement beaucoup saoûlée, mais c'est un détail).
- Je déteste définitivement les bouquins avec les notes en bas de page (et aussi ceux avec les notes en fin de livre). L'idéal serait de créer une collection avec aucune note. Parce que quand elles sont en bas de page, je me sens obligée de les lire (le plus horrible, c'est quand elles prennent plus de place que le texte lui-même) ; quand elles sont à la fin, je ne les lis pas, et donc les petits chiffres en exposant ne servent à RIEN.
- Il va falloir que j'apprenne à ficher un bouquin. Conseils bienvenus.
- Je sais ce que c'est que la bijectivité, un ensemble, la formule de Newton et le triangle de Pascal (aux MPSI qui passent, on ne rigole pas. Pour une pauvre ES, c'est un grand bouleversement).
- J'ai mal au poignet en histoire, mais c'est tellement bien !
- Je connais tous les départements français et leur situation sur la carte (sisi, respect, je connais tous les Limousin).
- Il faut que je me replonge sérieusement dans mes cours de sociologie de l'année dernière.
- Je ne sais plus faire un plan, plus faire une dissertation.
- Je passe ma première khôlle en allemand mercredi. J'hésite à y aller. La note ne devrait pas changer beaucoup.
- J'ai eu 16 à ma première khôlle de maths (et ça compte pas dans la moyenne ...).
- Heidegger est, comme moi, né le 26 septembre (Mussolini et Berlusconi aussi. Serait-ce un signe ?).
- Je suis une asociale. Mais bon, on vit avec.
- Je réfléchis trop.
- J'ai encore énormément de boulot pour la semaine prochaine et j'en ai pas foutu une aujourd'hui. Ah si, j'ai acheté La pensée et le mouvant de Bergson. Au départ, les 600 pages m'ont fait peur. Ouf, le bouquin n'en fait que 300 à peu près, le reste étant des ... notes (et critiques).

samedi 18 septembre 2010

Mais qu'est-ce que je fous là ?

Question somme toute habituelle voire quotidienne que je me pose ces derniers temps. Alors oui, c'est assez vaste, mais je vais préciser : qu'est-ce que je fous en PRÉPA ? Qu'ai-je donc fait ? En effet, j'ai la vague impression de m'être mise dans une situation disons foireuse. Je ne sais même pas comment je vais m'en sortir. Dès les premiers jours, mes impressions n'ont pas été des meilleures. La déception était plus que présente, et elle l'est encore. Je m'imaginais un tas de profs passionnés, vivants, joyeux d'être prof de prépa plutôt que prof de lycée, d'avoir des élèves relativement intéressés en face d'eux (quand ils ne dorment pas encore suite à une soirée d'intégration mouvementée - où je n'étais pas, je précise - et quand ils comprennent le charabia qu'on leur raconte). Eh bien ce schéma idyllique ne s'est pas révélé vrai. Pas du tout. Après, ce n'est que le début de l'année, il est difficile de juger. Le prof d'histoire est passionnant, c'est certain (2 copies doubles par cours, ça fait mal aha). Mais après, je n'ai pas senti de réel engouement de la part des autres. Peut-être que ça vient de moi. Quoiqu'il en soit, j'ai peur d'être dégoûtée des matières que j'aime à la base. Ces derniers jours, je n'ai pratiquement travaillé que l'histoire (matière que j'abhorrais, il faut le préciser) et les maths. Je ne fais que ça et j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire. J'ai aussi commencé L'éducation sentimentale de Flaubert pour la littérature et ça me remotive un peu (j'aime bien Flaubert, j'aime bien le bouquin, j'aime bien la littérature, même si je pourrais porter quelques objections quant aux cours actuels ...). Mais sinon, même l'anglais ne me donne plus envie ! Quand je sais que le prof va s'acharner sur nous sadiquement, misanthropiquement, vicieusement. Ça casse déjà un peu le mythe de la prépa.

Après, la classe. Alors nous sommes 50 hein. Moins 3 qui sont déjà partis. Le nombre risque encore de chuter mais 47, ça fait encore beaucoup de monde dans la salle ! C'était assez étrange parce que dès le premier jour, les groupes se sont formés. Donc pour ceux qui ne s'étaient pas intégrés à ce moment-là, ça devient difficile de trouver sa place (je parle en connaissance de cause). J'ai eu quelques repas seule le midi, c'est assez triste et ça me fait pitié à moi-même, mais quelque part, je me suis rendue compte que je préfère manger seule qu'avec 10 autres personnes (oui oui). Ce qui m'a aussi surprise, c'est la "nature" de la classe. Pas mal de fashions, pas mal de gens que tu te demandes quand même ce qu'ils font là (même si ils s'avèrent très intelligents). Bon, je suis peut-être parano, mais j'ai la sensation d'un certain mépris qui flotte dans l'air. Puis il y a beaucoup de jugements vis-à-vis des "intellos", de ceux qui sont un peu hors norme. Bref, déception aussi de ce côté-là. Il y a tout de même des gens très ouverts et sympathiques, mais toujours pareil, dur dur de s'intégrer (surtout quand on est comme moi et que les gens sont comme eux, à savoir "youpi, la vie est belle, les oiseaux chantent, bisounours power").

Concernant le travail, j'ai de plus en plus peur, je me dis que je n'y arriverai jamais et je me demande si c'est un système sain, la prépa. Emmagasiner tout un tas de connaissances en peu e temps, dans pleins de domaines différents et au final, tout oublier deux jours après. Il faut faire vite, très vite, et des fois, la qualité se perd. La prépa, c'est aussi, quelque part, une absence de liberté de penser. Comme partout, formatage formatage, et il faut éviter de dire ce que l'on pense, comme ça tout le monde se porte mieux et les notes arrivent à suivre. Pour l'instant, c'est un tableau bien noir que je dresse mais il y a tout de même des points positifs. J'arrive à me replonger dans l'histoire, à comprendre un peu l'allemand, à me remettre à la lecture, etc. Mais je ne garantis aucunement que je resterai l'année complète. Je crois que quand on voit la prépa de dehors, on se dit "Oui, je sais, ça va être dur, mais c'est très enrichissant", et quand on est dedans, les choses sont tout à fait différentes. Cette sensation de recommencer la scolarité en seconde, au lycée quoi. Le stress qui va monter, la tension, les tensions entre élèves, la peur de ne jamais y arriver. Puis surtout, la question du "qu'est-ce que je vais faire après ça ?". Je fais un peu partie des gens qui ont fait prépa pour faire prépa (un peu par défaut en fait), mais aussi de la catégorie de ceux qui voulaient enrichir leur culture générale. Après, est-ce le meilleur moyen ? Je n'en sais rien. Je me suis dit hier "L'avantage en fac, c'est qu'on a du temps. Du temps pour lire ce qu'on veut, pour se dire, tiens, j'ai envie de m'informer sur ce sujet alors je vais le faire, ce film me donne envie, je vais aller le voir, etc". Pas de forcing. Je m'arrête donc sur cette note pour la description actuelle de la prépa, en espérant que ma vision s'améliore au fur et à mesure que les semaines vont s'écouler.